Les harmonies absurdes
J’ai trop serré tristesse-étoile en ma cheville pour qu’il pousse autre chose que la fleur des os sur ma langue de vieux murs course brutalement interrompue germinaison logique
tapis malléables la ville est mon gibier je la dévore sous l’ampoule opaque du Velvet la ville a triché est-ce qu’elle a payé son dû de près prairies mythées par la survoyance et la houle
détendons-nous posons les pistolets et retendons les pièges dans la mâchoire de l’univers on pose nos pieds et quand elle se referme on se tait les douleurs sont du même ordre que
certaines fleurs mais à l’envers toujours vaudou toujours impose dispose une démarche moins que rien peut déclencher cascades déhanchements des éboulis c’est toi sur les trottoirs en
peau de rue alors que vous faut-il encore pour suffoquer des nuages encore des viols de nuages peut-être il y a des jours lettre à l’humacité on a envie de vous traiter de tous les noms
premièrement vous piégez des serpes des troupeaux de serpes et vous riez mais ce rire n’est pas le bon il vous humilie montre-leur le Grand Rire celui qui revient à chanter
diling deling ça suffit pour chanter dans le noir et voilà leur métier chanteurs d’invisibilité tremblants comme le grelot d’œil
deuxièmement devant une civilisation que vient visiter le mutisme on ne peut rester bras croisés à attendre un mal de mer qui ne viendra pas tristesse-étoile herbe et calcium en ma cheville
les pays muets n’ont pas le droit d’abîmer l’astragale qui dort au château d’arbre de nos manières de marcher les jours où la naïveté se rapproche autant de l’intelligence
dans ces jours-là superstition nous sommes bien pas d’excuses Luc Barbaro
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