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Avoir vu le feu

Qu’aurions-nous à connaître d’un acte qui épuiserait tout le contenu de la conscience pour la surprendre dans l’isolement et la nudité ? On voit des yeux se fermer, d’autres s’ouvrir, et l’on songe à réassurer la pérennité de nos constructions matérielles et mentales. On se dit qu’à excéder celles-ci la conscience n’aurait que faire de sa propre permanence, on rêve sa libération et, entre les images d’une mort et celles d’une naissance, on hésite. On lui cherche une raison. On se voit suivre le regard de l’œil qui la symbolise, qu’elle élabore de ses mains calleuses et de ses doigts de fée, pour se persuader d’y retrouver, aujourd’hui par exemple, un écho ressenti du Big Bang. Mais que nous apprendra demain l’interminable déshabillage de la matière, sinon l’infinie variété de nature de ses résistances et la relative brièveté de ses soumissions ?

Nous aimerions sans doute disposer d’une métaphysique qui existerait avec nous. On lui donnerait volontiers le statut de l’oiseau, pourvu qu’il se rassasie d’enseigner au moustique les bonheurs de la déglutition, et à l’homme le sens commun de ses parcours conscients et inconscients et quelle eau aurait la faveur de leurs épanchements. Sans oublier ce que disent les merveilles. Leur toucher.

Mais nous savons si mal nous mettre entre nous, face à face, alors que… Alors que ne pourrais-je trouver dans le regard de l’autre qui embrasse et embrase rien moins que le tout et me joigne à ce temps de la vie donnée, à ce gisement où restent mêlées à l’avec quoi je suis né, les formes de mes toutes premières expériences, et celles de mes premières pensées.

Je rêve et je projette de suivre ces effloraisons se structurant vers de futurs enracinements, de revivre tout un étagement de présences, impensives-expensives, et à me reconnaître d’abord à travers les aléas de ma seule condition naturelle pour la distinguer de l’humaine absolument.

Car d’où je me trouve, d’où j’écris, ma pensée réflexive n’est pas celle qui m’informe de ce que je suis. De jours en nuits, les signes de la liberté de l’une apparaissent comme les symptômes de la déshérence de l’autre.

S’il ne tient qu’à moi de « m’appartenir tout entier », il me faut séparer de l’histoire et du sens d’un « viol », fût-il initiation à une communauté, les liens obscurcis de ce qui fut plus près d’une expérience de savoir que d’un savoir d’expérience. Sous ce qui n’apparaît plus que comme une nébuleuse de prénotions vouées à l’oubli, se tient la vie cachée, d’où l’être neuf a pourtant discerné, parmi tout ce qui l’investit, indépendamment de l’affection ou de l’inaffection, les préhensions sur sa personne masquant les menées de la division. Sous l’orgueilleuse cicatrice, il me faut retrouver de quoi est fait ce moment où il sait que toutes ses chances de se dresser vertical prennent racine avec sa révolte.

De s’être trouvé procédant des flamboyances de la vie, il n’aura plus à craindre d’en éclairer les plus sombres aspects, ni la rudesse. Il ne la croira pas tributaire de ses seules oppositions à ce qu’il devient de plus en plus impropre de nommer société, et indécent, civilisation. Il n’aura nul besoin de l’aval auquel voudrait le soumettre tel ou tel projet, fût-il révolutionnaire.

D’une vie « naturelle », les cheminements de l’expérience ont réservé bien des surprises aux éthologues. Des comportements inédits dus à des changements de condition localement circonscrits sont, sans contact possible, transmis à l’espèce tout entière. Ces « inductions » caractérisées du vivant concernent la pensée humaine, mais nous n’avons pour les aborder que l’intuition qu’éveille notre émerveillement.

Nous ne savons pas où sont nos connexions avec ce qui parcourt tous les sens que la vie s’invente.

Nous ne distinguons plus le filigrane de continuité qui nous a portés de la condition naturelle à la dialectique, laquelle, de réalité en fiction et de fictions en réalités, nous situe jusqu’à nos conditions présentes.

Nos modes de pensée sont-ils tenus en parallèle, écartés à l’infini des procédés de la nature ou bien ne savons-nous les suivre au-delà de nos inscriptions ?

La conscience reposerait sur la séparation entre le sujet et l’objet. Faut-il entendre que leurs unions l’effacent, nous la font perdre comme on le prétend de l’amour ? La méthode expérimentale, après s’être établie sur l’abstraction du sujet, le sollicite désormais pour qu’il se considère comme partie intégrante du dispositif d’observation et rende compte de ses rapports au système observé. Ce changement du comportement expérimental s’imposa devant les ambiguïtés de comportement de la matière en observation. Jusque-là, dans notre esprit, l’ambiguïté suggère des capacités, aussi infimes soient-elles, que l’on ne sait attribuer qu’au sujet. Comment formuler les questions qui s’ensuivent ? Quand se révèle une homologie systématique entre les deux systèmes, quelle influence ou action, qui lui échapperait, peut-on prêter à la conscience présente, et sur quoi ? De ce que nous vivons, des mouvements du sujet que nous sommes, qui se projette mentalement comme objet pour s’appréhender en conscience, ou se donne aux bienfaits de l’inconscience. De l’action du sujet qui se projette vers un autre sujet ou objet,  entre fractionnements et unifications, une multiplicité d’états nuance la réflexibilité de l’ensemble par l’une de ses parties. Et la question nous est retournée de comprendre comment nous saisissons le sujet dans ce qui n’est pas nous-mêmes.

Par l’incommunicable tout le monde est tenu. L’étoile filante provoque l’exclamation qui masque sa disparition. L’astérisque désigne le péril et incite à transgresser d’un sens à l’autre le corps du verbe. Il y a du jeu dans les formules. Le jeu du feu ? Le libre jeu des jeux ?

La transposition à l’écriture automatique des techniques de verbalisation employées par Charcot à la recherche de diagnostics ne se limite pas dans la pratique au simple déplacement du champ d’investigation (de la pathologie à la poésie). Dans une posture mentale propre à le libérer des prégnances du sujet qu’il est et qu’il n’est pas, et des passivités réputées de l’objet, qu’il a et qu’il n’a pas, l’expérimentateur s’induisant dans l’action est rapidement entraîné dans le mouvement de leurs relations. Convié après l’opération, « l’observateur » aura tout loisir de se rapporter à ses portes ouvertes, et par-delà le contenu des associations spontanées admettra dans autant de constats les répétitions probatoires de toutes variables des fonctionnements constitutifs du « texte » . A faire l’inventaire des nombreux protocoles que s’est aménagés l’explorateur, le joueur surréaliste, on peut dénombrer les changements d’angle, la disposition des contraintes et des ouvertures, la diversité de nature des pôles d’excitation et de répulsion, des grilles et des antennes. C’est avant tout pour s’en inspirer de nouveaux, mais aussi avec le désir d’en suggérer d’imaginables transpositions en des domaines d’application plus immédiatement concrets. Et à charge de revanche. La multiplicité des trajets de la pensée délivrée, ses rebondissements sans excuses, ses empreintes pluri-sensorielles, les concerts qu’improvisent ses associations déconcertantes, l’impact de ses explosions temporelles et spatiales, débordent de toutes parts les lois que nous prêtons aux échanges naturels, aussi bien qu’aux plus utopiques projets d’échanges sociaux, préfigurant une cosmogonie saisissable de l’intérieur et de l’extérieur.

La fulgurance produite par le rapprochement de deux ordres de réalité, généralement tenus pour éloignés, ne dégage un potentiel poétique que de leur proximité en nous, y profilant un pouvoir latent. Toutes confirmations se reçoivent aux carrefours des flux et reflux de la vie, filtrant du hasard ce que les faits en contresignent au moment où émerge, en tournesol, la fleur aimantée d’un continent fait d’une île dans un lac, dans une île dans un lac… présentés à toutes faims, à toutes soifs.

Le plaisir, l’émotion, l’éclairage y animent une réalité qui s’éprouve tout entière dans l’adhérence du faire poétique, lequel ne nourrit le verbe que pour promouvoir l’action. Et de l’explétif de leurs indéterminations apparentes, ils se réengendrent en un rythme que signe la complétude et que relancent à certains moments dans ses résultats les surprenants effets de sa mise en commun entre investigateurs réunis ou non.

Que nous attendions de l’écriture automatique qu’elle ouvre à toutes circulations entre les vases communicants, et du hasard objectif qu’il en concrétise le plus grand nombre des effets, d’une grande part de nos jeux qu’ils multiplient les racines et corolles de nos énièmes sens et de l’autre qu’ils nous mènent de saison en saison à l’inauguration du grand Potlatch, ne nous dispense pas de porter attention à de plus épineux témoignages.

A l’y aiguiser, peut-être gagnerons-nous de savoir si les pouvoirs de la médiumnité sont à meilleure portée du désir, ou de la volonté, ou de l’amour inconscient de l’attente même de son objet, ou d’une distraction généralisée, avec l’espoir de découvrir comment les faire entrer à nouveau dans notre champ pratique. Les actes de penser, tels que nous les pouvons, confrontés à l’action de la pensée, telle qu’elle s’exerce par elle-même, nous pressent de maintenir aux limites de leur conjugaison un guet qui nous approche de ce qu’elle apparaît faire du dehors ou en dehors de nous.

Nous nous heurtons à la conception fermée, réservée, d’un sacré séparé de chacun de nos gestes et craignons de nous l’éclairer. Nous nous trouvons spirituellement et, de là, intellectuellement maintenus dans une identité qui se soutient de deux tensions contradictoires, allant et revenant de la majoration du sujet à la minoration du subjectif.

Toute l’énergie qui est demandée à l’objet social que l’on enferme dans ce réduit est captée aux bornes de cette dualité d’artifice. Ni soumission ni transgression ne délivrent, en définitive, de cette représentation cellulaire.

Sac dans un sac, dans un sac, l’identité, le sujet, la conscience s’y remâchent à perpétuité. Dévolu à en déchaîner la trame, à en crever les fonds, le surréaliste est avant tout l’inlassable initiateur de reconnaissances menées de front, en quête d’une appréhension ontologique, qui soit à même de révéler ou de confirmer tous possibles entrevus dans l’exercice d’une liberté de l’esprit tenue pour illimitée.

Si pour la poésie comme pour la psychologie, le matériel que fournit la pensée n’a de signification que considéré comme objectif interne, et si l’ambiguïté de comportement de la matière infère le recours à une notion qui admette le subjectif externe (supposé descriptible ou assimilable), le champ d’investigation serait focalisé à l’intersection impalpable et brûlante d’interrogations d’un X où l’essentiel est censé se passer, se co-naître

Cette situation, interpellant d’une manière plus aiguë la division de nos conceptions et de notre vocabulaire entre matériel et spirituel et leurs oppositions, n’a pas manqué de susciter autour de ce champ la passion fébrile de chercheurs  de toutes disciplines enfin décidés à sortir de leurs sectorisations, et à des spéculations qui accusent trop souvent des faiblesses autant dans la maîtrise que dans la libération de l’imaginaire. Les hypothèses, les propositions de modèles, d’intérêt et de qualité variables, abondent en quête d’une unité d’intelligence.

L’univers y est reconstruit en de grandes lignes fastueuses où l’abondance d’espoirs prometteurs occulte trop brillamment l’antique désespoir humain, sans parvenir, pour la plupart, à se défaire du filigrane d’interprétations préétablies, de se refourbir des trames de spiritualismes ou d’humanismes répétés.

Il n’est jusqu’au retour des médiums, retour en force d’Amérique, dont les messages déchirent à nouveau l’horizon mental, titubant d’une fin de millénaire perdue dans sa fiction hâtive, ouvrant néanmoins des brèches sensibles et, vingtième siècle oblige, ne présentant un profil spirituel que saturé d’intellectualité. On enseigne.

Certains de ces messages parfois nous retiennent par touches d’un sens moral affiné en des fragments de voyances et d’imprévoyances à ravir. Il est remarquable qu’au fil de ces dernières décennies il s’agisse de moins en moins de montrer et d’accompagner ce qu’une conscience agissante accomplit sur elle-même et que l’on dénomme improprement expérience intérieure. Des mondes, trop de mondes s’avancent prêts à se faire reconnaître. Mais tous les mots n’y sont pas, et nous restons à nous demander ce que diraient les nôtres.

Si la dictée débordait ma pensée de sublimités ou de cohérences qui me laissent là où je ne me reconnais plus en rien, de quel fait précis me trouverais-je tenu de l’attribuer à une source extérieure, entité ou entéléchie ? Si elle contredisait tout mon être, aurais-je connu la possession ? Si d’un coma profond je me voyais gisant sur la table d’opération sous un angle que seules autorisent des ailes, l’intégrerais-je au principe de réalité, comme je le fais d’un rêve, ou comme il en résulte d’un voyage (ainsi que le voyaient les chamans), et qu’au moins je pourrais recommander ou prévenir ?

Des phénomènes télépathiques au retour de coma, des recueils systématisés de témoignages de teneur homogène créditent la perception extrasensorielle (?) de l’objectivité que nous accordons par ailleurs à des faits de pensée, tels qu’ils s’imposent comme participant consciemment ou inconsciemment de notre expérience.

La question serait de savoir si ces phénomènes manifestent des facultés de la pensée même, ou s’ils sont les effets de sa circulation dans des réseaux dont le cerveau humain serait un relais particulier, comportant sa traduction propre. Quelles qu’en puissent être les hypothèses ces « nervures » seraient à envisager, selon nous, comme les voies du désir, sous toutes les formes que lui prête le vivant, mais que pour notre part humaine nous ne méconnaissons que pour en avoir délégué à des entités fallacieuses les pouvoirs d’auto création d’apanage naturel.

Du désir à la volonté, l’énergie pour se reconduire demande à être partagée dans la connaissance qu’en reconnaît l’expérience, volonté et partage sans lesquels rien ne sera changé ici même.

Pour subie que puisse paraître à bien des égards à tout insurgé l’expérience collective, nous ne pouvons éluder que c’est d’une véritable conjonction du désir et de la volonté que se découvre en son temps l’adéquation soudaine d’une situation objective à l’élargissement des consciences, révélant la force d’une idée dans son passage à l’action.

N’aurions-nous pas à considérer le mythe comme l’expression collective d’une « voyance » du sens subtil que recèlent, mêlés à l’action, les hasards objectifs de l’histoire ?

La pensée qui se fascine de l’objet qu’elle efface ou construit.

La pensée qui se fixe pour réfléchir.

La pensée qui te tâte et me teste.

La pensée qui se fait œil, main, dent.

La pensée qui en montre une autre pour réussir son évasion.

La pensée qui se plume sous la plume et s’allonge dans la désolation de la nudité pour en faire une splendeur.

La pensée qui se débat aux prises avec la mémoire.

La pensée qui vous couche pour apparaître…

La pensée qu’une action n’achève pas et qui se noue en chrysalide…

… elle m’en passe…

Par provocation à des signes tangibles, confions-lui, en guise d’avis de recherche cette intime conviction et voyons : émanation et formation, partie intégrante de la matière, considère-toi, pour le moment, tout à la fois comme véhicule, conducteur et charge de tous nos liens avec l’univers, et révélateur de ses textures en puissance de formes et de langages.

Sans modestie ni prétentions inutiles et sans illusions quant à l’écoute qui nous est accordée, nous proposons néanmoins à qui s’en sentirait concerné l’extrapolation de nos pratiques que nous tentons de résumer au plus près de notre langage.

Nous pratiquons une entrée que, surréalistes, nous ouvrons le plus souvent de l’intérieur, créant l’appel d’air qui garantit contre tout risque de se confondre en solipsisme ou de fournir au chaudron du parascientifique. Avançons un néologisme qui permette de situer les conjonctions possibles entre différents ordres d’expérimentation et initie un développement coordonné de procédures impliquant désormais le regard interne, veillant, à tout le moins, à prendre la mesure de son anthropocentrisme inhérent.

L’expérience surréaliste s’engage, s’éprouve et se développe dans la mise en œuvre d’instances réputées immatérielles comme la pensée (dans ses manifestations involontaires), le désir, la sensation, la perception, la représentation, la conceptualisation, temps et espaces compris, ou fictives comme son expression.

Provoquées dans leurs relations par « dérèglement raisonné », leurs données ont livré ce que l’on ne savait chercher et qui est là, parmi les graminées offertes par l’indéfini.

L’impérience assumerait l’ambition de suivre et de provoquer l’objectivation délicate des éléments du réel seulement perçus de l’intérieur, dont la communication reste  au mieux intersubjective, et de les conduire à l’établi de l’expérimentation en vue d’y manifester une phénoménologie de ce qui concourt à la création spontanée dans l’esprit humain. Placé devant ce miroir, celui de l’idée aurait alors à se réfléchir par analogies avec tout ce qui contraint sans cesse la nature à inventer, pour survivre, comme on le pense, mais par-delà, en vue d’en accorder ou d’en désaccorder les rythmes selon les interrogations au balancier des plaisirs en souffrance.

Il s’agit de savoir s’il peut y avoir un principe actif interne sans rudiment de pensée. Et de là dans quelles conditions l’appétit d’un tel principe actif est susceptible de se transmuter en désir et de se donner ces libres beautés qui nous environnent. En regard de la création naturelle, la création humaine, dès que le cœur s’en absente ou s’y interdit, fait tôt ou tard figure de prothèse.

Si l’objectivité n’est qu’un résultat momentané de l’objectivation, s’il est de plus en plus ardu de désigner le contenu de la matière, il ne peut devenir que de plus en plus inacceptable de conserver à l’esprit ce statut séparé, pour cause de suprématie, que lui accordèrent les idéalismes. Tout indique que l’on doit tenter d’en aménager l’observation commune et d’imaginer des méthodes expérimentales associant celles des sciences exactes à celles des plus spéculatives. L’adeptat pourrait bien devoir inspirer ce passage obligé des chercheurs.

La matière première qui est la nôtre fait déferler les vagues successives d’interrogations tenues pour éternelles et que rechargent à l’étrave l’alternance de nos visions perspectives.

Pourquoi quelque chose plutôt que rien ?

Y a-t-il du non vivant  ?

L’humour inhérent de telles formulations vise le plus déterminé de nos méconnaissances. Serait-il la seule pratique possible à une métaphysique bien sentie  ?

La vie qui court, cette attention qui de l’accélération du cœur à l’illumination des sens ouvre à l’intelligence de ce qui court entre les lignes de la pensée, n’en reconnaît que le feu. Attention  !

Attention, la pensée ne fait que chercher, déclencher ses fusées, s’obstiner ou se dissoudre devant le mur qui ne lui oppose qu’elle-même. Attention ! Tout peut y passer.

Sa nature ? Question idiote ?

L’ontologie n’est encore d’un article à l’autre du Petit Larousse que la somme des bonds de cabri que nous impose notre manque de sens. D’un sens ?

Phosphore, inconscient du soleil, vitesses…

Là-bas, l’inertie du solide plus rapide que la lumière précipite le physique au revers du trou noir. Comment en revenir ?

« ô mathématiques sévères », ô père Ubu !…

Mais ici la raréfaction de l’air libre nous presse de revenir au dur contact d’un bûcher de réalités qui ne se transmutera de son peu qu’à condition que nous en ayons assidûment fréquenté le feu. Ce feu, qui nous détient et qu’il nous appartient de tenir de notre propre ardence.

Michel Zimbacca

 

 

Katerina Kubikova

Katerina Kubikova