La poésie en 1995 Pendant les conversations de paix, les délégués gouvernementaux ont confessé qu'ils ont beaucoup étudié ce qu'est la dignité et qu'ils n'ont pu
comprendre. Ils demandent aux délégués zapatistes de leur expliquer ce qu'est la dignité. Les zapatistent rient, après des mois de douleur, ils rient. Leurs rires résonnent et s'échappent jusqu'aux murailles où le
superbe cache sa peur. Ils continuent à rire, les délégués zapatistes, quand la rencontre se termine, ils rient en informant les autres de ce qui s'est passé. Tous ceux qui les écoutent rient, le rire recompose les
visages que la faim et la déception ont endurcis. Rient les zapatistes dans les montagnes du Sud-Est mexicain et le fou rire gagne le ciel qui se met à rire aux éclats. Tant rit le ciel que les larmes lui viennent et il
commence à pleuvoir comme si le rire était un cadeau pour la terre desséchée. Avec tout ce rire qui tombe en pluie, qui perdre ? qui mérite de perdre ? |