Aujourd'hui
la revue 
 S.U.R.R.
Résistance
Les Editions 
 surréalistes
Chrono
Les Amis
Chimères
Expos

Claude Sicre : « High Tençon », Dragée haute, n° 32, 1999.

Noël Arnaud : « Ah oui ! », Dragée haute, n° 33, 1999.
Noël Arnaud : l’étendue des dégâts. Avec vingt tableaux de Gilles Brenta.
Bruxelles, 1998

De la nature des métaux
Avec huit dessins emblématiques de Jorge Camacho et un texte de Bernard Roger
La Pierre d’alun éditeur.

François Maurin : Fin d’études (premier chapitre du roman inédit la auverie), Myrddin, 1999.

Pierre Peuchmaurd : Pour solde de tout rêve, Atelier de l’agneau,  36, rue Général-Modard, 4000 Liège, Belgique

Alain Joubert :Treize à table. Avec la complicité de Jean Terrossian.
À L’or du temps, 1999.

Allan Graubard : Fragments from nomad days. Photographies d’Ira Cohen. New York, 1999.

Claire Auzias : les Poètes de grand chemin
Editions Michalon, 1998.
De Serbie en Roumanie, via la « Cossovie » et la Macédoine, Claire Auzias, utopiste nomade et conteuse nous guide, lucide, le désarroi ou l’amertume relayant l’émerveillement, et changement à la vallée suivante.

Les corps sont toujours là, défaits par la solitude, le feu, le viol. Retour à l’inorganique, l’inéluctable fixé en nous. Sur le vide où se projettent nos répulsions toutes les flèches font mouche. Un bout de bois sculpté donnera plus d'amour qu’une ville peuplée d’ombres qui se croient des hommes. Et il est des nécessités sans nom, par là même d’autant plus impérieuses.
Anne Marbrun, la Tache (Ed. L'escampette, 8, rue Porte-Basse, 33000 Bordeaux, 80 p., 79 F).                                        J. Gayraud

Il est des voix auxquelles on s’entend répondre en creux de pierres, entre pierres, en creux de vague, entre grains de sable. De nuit et d’aube, engourdissant la nuit, blanchissant les eaux, la poésie de Jean-Yves Bériou à ciel ouvert sur l’océan, tant vent debout qu’on n’en sent pas la morsure, ouvre la route du sel.
Jean-Yves Bériou : Blason de l’ouest, Myrddin, 1999.

Cette ville où
Je me teins
Le brouillard
De poux roux
Et de râles d’empeigne

Me saute au bonnet
Roule dans la suie
Mon œil
Celui que je
Vissais
Aux nuits d’or

Me coule en son suint
Sa brique de salive
Où remue encore
Mon sang frit
De tumeurs

Guy Pique : Pierre Haut,
aux éditions On a faim,
Rouen, 1998.

« Bonne traversée »

C’est Sam Goldwyn qui la souhaite à ceux qui restent sur le quai, nous dit Peter Wood dans le Désir libertaire.

Un hors-bord accoste sur la grève. Le capitaine est debout, immobile, les bras croisés, chef peau-rouge en ciré noir. Bateau lugubre : les chausses sombres de son moteur éprouvant la température du bain, il a dû revenir en grande vitesse de l’île des Morts.

Piéton du monde, rêveur de tous pays, insulaire à l’île de Bonaventure, compagnon des fous de Bassan, Peter est cet horizon même où la mer et le ciel se confondent.

[...]

« Les somnambules sont retournés dormir, s’enroulant dans leur goémon remonté jusqu’au cou. Bravant les intempéries, des mouettes tridactyles gardent la ligne laissant le message passer.

Au fur et à mesure que le premier né s’effondre dans la pente, des éléments érodeurs du temps feront basculer la barrière du câble. De loin, ce cri de fou n’a plus aucun lien avec le sanctuaire des Morts.

Vols sur les lignes polaires. Tous les passagers connus sont appelés à se présenter. Destination : île de Bonaventure. Flight : yes. Siège : 19 D. Marche : avant. ».

Peter Wood 1951-1999.